Si tu n’y vois pas d’inconvénient, on va faire comme si de rien n’était, comme si je n’avais pas déserté le blog depuis 2 bons mois. Et puis je vais te parler de cet automne. Cet étrange automne.

Au début je l’ai aimé. C’était septembre, octobre, l’été indien & c’était vachement bien. Il y’a eu le dernier piknik electronik, en tshirt (j’m’en souviens bien, je portais mon tshirt préféré, mon tshirt FélineDion), les feuilles qui commençaient à se teinter de couleurs chaudes & les étals du marché qui se remplissaient de cucurbitacées (j’aime bien ce mot). Pierrot a d’ailleurs cuisiné des trucs fameux avec ça, comme des spaghettis de courges à la carbonara ou tout simplement des courges à la cannelle & au beurre salé (tu devrais essayer). Il y’avait du soleil, il faisait doux & je me suis remise à courir. J’ai enchaîné les kilomètres par 10 avec tellement de fierté. J’ai aussi bu des litres de latté citrouille, dans lesquels je mets toujours trop de cannelle. Il y’a eu les copains & la belle-famille,  des ballades, des rires & des souvenirs. On a grimpé au sommet de Mont-Royal pas mal de fois, on a découvert Quebec, les chutes de Montmorency et aussi l’artiste Vittorio. On a passé une soirée à se scotcher, on a essayé de suivre les élections & on a aussi bruncher chez Lawrence (c’était délicieux).

Et puis l’automne a basculé, je ne l’ai plus aimé. Il est devenu gris. Les feuilles ont commencé à tomber, le soleil s’en est allé. Et puis Paris a pleuré. La pluie, la grisaille, le brouillard, le cafard. Y’avait plus de feuilles sur les arbres & j’ai eu mal aux genoux à chacune de mes foulées. Dans ma tête la neige allait arriver. Elle allait balayer la pluie, balayer la grisaille, balayer le brouillard & le cafard. Parce que oui la neige a ce pouvoir, la magie tombe avec ses flocons. Mais tu sais quoi ? Dehors, il continue de pleuvoir …