L’autre jour on a profité d’un day-off pour descendre faire un tour à Grenoble, juste le temps d’aller déguster le bagel du mois chez Bagelstein, de pleurer devant « La Famille Bélier » au ciné & d’aller faire un tour au musée d’art, pour découvrir quelques oeuvres de Giuseppe Penone… J’ai rangé mes oeuvres favorites dans 2 catégories. La première aborde l’arbre & la matière et la seconde tourne autour de l’artiste & de son empreinte ! Bonne visite !

L’ARBRE & LA MATIÈRE

Le travail de Penone s’inspire de la nature et plus particulièrement de l’ARBRE. Et moi les arbres, j’aime ça (tu savais que j’étais architecte paysagiste ? que j’suis pas la meilleure en dendrologie, mais que quand même, j’aime bien les arbres ?).
Selon mes sources (Coucou le dossier pédagogique) sa démarche est de « remonter le temps de la matière, de retrouver la mémoire de l’arbre et de le désigner comme métaphore du corps humain »… #OkayÇaMarche. Bref voici ce que j’ai préféré …

→ J’ai aimé la démarche de Penone dans « Ripetere il bosco » (Répéter la forêt). Cette démarche inverse, celle qui part de l’objet finit, et remonte à sa source. Partir d’une poutre et retrouver l’arbre, imaginer et recréer ce qu’il y’avait avant l’objet, c’est chouette nan ?
→ Mon oeil a été attiré par le doré (je t’ai déjà dit que j’avais un petit côté blingbling? que j’aimais les paillettes, le doré et tout ce qui brille ?) de l’oeuvre « Scrigno » (Écrin). Oui Oui, parce que le tronc de l’arbre a été évidé, moulé en bronze & son intérieur est reeeeecouvert d’or! Et puis derrière ça, du cuir reproduit l’aspect de l’écorce…
→ D’ailleurs en parlant de cuir, Penone adore l’utiliser pour reproduire l’écorce de l’arbre, on retrouve aussi cette demarche dans « Ceppi di cuoio » (Souches de cuir). Les souches sont habillées d’un cuir tanné puis martelé sur la surface des arbres… des p’tits clous des p’tits clous, toujours des p’tits clous!
→ Et enfin, « Indistinti confini » (Frontières indistinctes) ne m’a pas laissé de marbre (#JeuxDeMots). Les troncs sont taillés dans la pierre blanche de Carrare, c’est lumineux et précis. Les extrémités des branches sont dotées d’un disque de bronze, ayant l’aspect du bois & c’est assez perturbant, parce qu’on a l’impression qu’il s’agit en réalité d’une écorce de marbre!

L’ARTISTE & L’EMPREINTE

Après le monde végétal, ce qui inspire Penone c’est le corps humain et son empreinte. Trois empreintes de l’artiste m’ont particulièrement interpellé :
→ L’empreinte MONUMENTALE de sa bouche dans « Spine d’acacia ». Sur une immeeeeeeense toile, recouverte de soie, Penone a disposé je-ne-sais-combien d’épines d’acacia (des milliers me dit-on dans l’oreillette!) retraçant tous les détails de ses lèvres. Qu’on ai le nez collé à l’oeuvre ou que l’on prenne du recul, je trouve ce travail fascinant !
(Notez qu’il y’a en face de cette oeuvre, une autre bouche, dessinée au graphite cette fois)
→ L’empreinte de son doigt dans « Propagazione ». Son empreinte digitale est au centre de cercles concentriques qui rappellent des ondes, mais aussi la coupe d’un tronc avec ses anneaux de croissances.
→ L’empreinte de ses mains, dans « Germinazione ». Cette oeuvre est réalisée en résine à partir de morceaux de branches. Penone y rajoute des moulage des ses mains semblables aux greffes, ainsi que ses doigts représentant des bourgeons ou des ramifications de branches secondaires…

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LES INFOS PRATIQUES

OÙ?
au MUSÉE DE GRENOBLE
5, place Lavalette, 38000 Grenoble

QUAND?
Jusqu’au 22 février 2015
du mardi au dimanche, de 10h à 18h30

COMBIEN?
8€ en plein tarif, 5 pour les tarifs réduits

BON WEEKEND !